Extrait du rapport de la cour des comptes sur l’enseignement supérieur en arts plastiques, décembre 2020
« Malgré le caractère de plus en plus sélectif, voire élitiste, de l’accès aux écoles supérieures
d’arts plastiques, le taux d’insertion professionnelle de leurs étudiants, estimé par le ministère
à 80 % trois ans après l’obtention du diplôme, est le plus faible de l’enseignement supérieur de
son réseau. Ce résultat est d’autant plus décevant au regard de l’exigence et du coût des
formations que les revenus tirés de leur activité par les artistes plasticiens apparaissent
particulièrement bas et souvent inférieurs au seuil de pauvreté. En comparaison, les taux
d’insertion des étudiants en arts plastiques à l’université apparaissent plutôt meilleurs. Ceux des
établissements privés qui assurent un suivi étroit et constant de leurs diplômés se situent pour
leur part à un niveau très supérieur. Les difficultés manifestes d’insertion professionnelle des
étudiants des écoles d’art sont trop souvent considérées comme de l’ordre d’une fatalité
consubstantielle à ce secteur à laquelle on finit par se résigner. Les écoles supérieures d’arts
plastiques devraient réagir fortement en inscrivant l’insertion professionnelle au cœur de leurs
missions comme le font les grands établissements étrangers. »