Francois Amisse
Un jour parfait, des regards complices, des jours prometteur, des palpitations d’oeuphories, et l’inquiétude que l’idylle s’en aille.
Encore affamé d’enthousiasme, incapable de dormir, allons voir les copains au bar jusqu’à la fermeture.
Va-t-on poursuivre la soirée, quelqu’un habite loin mais promet une bonne bouteille.
Un passant demande la direction de la villaine,
il veut sauter.
On le suit,
On lui parle
On lui demande où il va dormir.
Il balbutie les mots d’un ivrogne. Esquive le sujet « je vais pas sauter, promis ».
Saisit le bord du pont
On insiste, on veut le raccompagner jusque chez lui
Il accepte jusque république.
Il est tard, pas de bus.
Je suis seul avec lui maintenant.
Il me dit de le laisser tranquille et part dans la première rue.
Je le suit.
Je dormirait pas sans avoir vérifié.
Il s’arrête pisser. Il blague aux passants, gênés mais amusés.
Il continue. Je le suis de loin.
Les rues qu’il choisi s’approchent du canal.
Il s’arrête sur un banc prêt d’un rond point.
J’attends au coin d’un mur. Je regarde ponctuellement.
Il disparait.
Une rue sans lumière. Un fumeur marmone du PNL.
Je l’ai perdu. Je n’ai pas mes lunettes. Je ne vois pas de loin.
La rue mène au canal.
L’eau est noire.
Un passant m’assure ne pas l’avoir vu.
Je dois dormir.