Plus tard
Plus tard, je me vois bien dans un canapé comme ça, dans une pièce comme ça, à lire des livres comme ça
Plus tard, je me vois bien dans un canapé comme ça, dans une pièce comme ça, à lire des livres comme ça
Depuis que j’ai mis en place les captures d’écran sur Errances, je reçois sur mon facebook des photos screenshot. J’ai des amis tellement sympas qu’ils se sentent concernés par mon délire.
Ils se retrouvent donc, j’imagine, à penser à moi lorsqu’ils sont face à quelque chose d’absurde sur l’internet.
Je trouve ça hyper drôle car, désormais, je me retrouve à recevoir des images sans aucun sens. Des images que je ne comprends pas.
Mais qui, étrangement, les ont faites penser à moi.
Je crois que j’aime bien ça.
Mais seulement dans le concept.
Parce que, regardons ce moulage crocodile-raie perdue, et cherchons le lien. Je suis quand même, finalement, assimilée à ça.
Thierry, si tu lis ses lignes, j’ai une affirmation et une question pour toi.
AFFIRMATION : je pense que mon édition errances sera en noir et blanc, imprimer sur papier de couleurs lorsque mes objets doivent être colorisés.
Cette publication pour les 10 ans d’Errances m’en a donné l’envie.
QUESTION : est-ce qu’on pourra avoir une édition des 10 ans d’Errances ?
Merci et bonne soirée !
Ces formes pourraient s’apparenter à des objets imaginaires des Monsieurs atypiques.
La maman des poissons elle a l’oil tout rond
On ne la voit jamais froncer les sourcils
Ses petits l’aiment bien, elle est bien gentille
Et moi je l’aime bien avec du citron
Hier, dans la queue pour aller voir en Concert Michel Sardou, il y avait un monsieur qui souriait tellement fort, que même si moi aussi j’étais déjà heureuse, et ben il m’a rendu encore plus heureuse.
Johnny est mort il y a quelques jours. A l’annonce de sa mort, je me suis dis que tu allais faire des envieux.
Je me souviens de cette question que tu aimais bien nous poser : » si tu devais passer un diner avec des morts, qui choisirais tu ? »
Tu avais répondu Mozart bien sûr, pour les autres je ne me souviens plus.
De toute façon maintenant, là où tu es tu dois te faire des réceptions de malade !
Je t’imagine, toi, Mozart et maintenant Johnny, partagent une bonne cuisse de poulet comme mamie sait si bien les faire.
Du coup, quand j’ai su qu’il était mort. Je me suis dis que au moins, tu avais la chance de pouvoir le rencontrer, un peu en mode privé.
Alors j’ai souri.
Ce jour là était un matin pluvieux.
Je ne suis pas du matin, donc la pluie n’a pas aidé.
J’ai donc usé de fourberies make up.
Je fonce rue Victor Hugo. Le mec de l’accueil était encore moins aimable que moi. Il me dit d’aller faire mes photos.
Je me rend donc au photomaton pour une nouvelle aventure.
Merci maquillage.
Par contre, j’avais pas songé à l’humidité.
« Vous ne rentrer pas dans le cadre. »
Mes cheveux sont trop gros. Ça ne rentre pas dans le cadre de la petite voix.
Je me sens débile, à tapoter sur ma tignasse. Quelle situation conne.
Surtout le coup du tabouret. Toujours pour rentrer dans le cadre.
Je la trouve odieuse, cette petite voix, dès le matin.
5€ plus tard, je retourne rue Victor Hugo, donner ma photo.
J’attends, à partir de ce moment là, ma nouvelle carte d’identité.
quelque chose de belliqueux la transportait Elle aurait voulu battre les hommes leur cracher au visage les broyer tous Flaubert
elle ne souffrait que de son amour et sentait son âme l'abandonner par ce souvenir comme les blessés, en agonisant sentent l'existence qui s'en va par leur plaie qui saigne. Flaubert
Errer c’est un peu comme se perdre dans ses idées, dans ses inspirations, dans ce que l’on aime … On peut aussi errer avec un fil rouge que l’on essaye de suivre! Et si le fil rouge était placé sur une carte ? Si ce fil rouge symbolisait tous les chemins fait à vélo? Pourquoi ne pas avoir comme fil rouge, le vélo, ses chemins, ses vitesses, ses gamelles ?
elle ne tarda pas à vomir du sang ses lèvres se serrèrent davantage elle avait les membres crispés le corps couvert de tâches brunes et son pouls glissait sous les doigts comme un fil tendu comme une corde de harpe près de se rompre. Flaubert
Le monsieur du jour était attablé à une table dans un restaurant de Quimper. Je le voyais de profil et soudain il fit tomber de la sauce sur sa chemise bleue/grise claire.
Il commença a essuyer son ventre – quelque peut proéminent avec sa serviette en papier grise.
Ce monsieur était touchant de profil à manger ses frites à la main, ses lunettes sur le nez, ses petits yeux derrière ses hublots.
Moustache blanche et crâne luisant. Il était attendrissant. Et le point de vue de profil était intéressant.
Parce que André Derain et d’autre peintre avait comprit que les arbres ne sont pas marron, ils peuvent être rouge, bleu, violet, orange, arc-en-ciel ….
Qu'est-ce donc qui me bouleverse ainsi jusqu'au bord des larmes (ces larmes chaudes et lourdes et opalescentes que versent les amants et les poètes) ? Qu'est-ce donc ? V.Nabokov
Figurez-vous un petit Hercule arrivant une boîte à la main, tout fier de son expédition. La boîte se met sur la table, on l’ouvre avec cérémonie. J’entends d’ici les éclats de rire, les huées de la bande joyeuse, quand, au lieu des confitures qu’on attendait, on trouve, bien proprement arrangés sur de la mousse ou sur du coton, un hanneton, un escargot, du charbon, du gland, un navet ou quelque autre pareille denrée.
JJ Rousseau
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