Si la constance est gage de vérité, je ne m’y fais pas. J’appelle aux changements de corps et à la dysmorphie du tout. L’ordre nouveau sera mouvant, de miettes, ou gazeux. Jamais limité par une enveloppe unique, qui propose stupéfaction à chaque correction.
Il est temps de faire sauter le cadre et de laisser couler les frustrations, d’accepter l’anti-définition. L’ère du fluide.
RIP Sophie
De l’oeil sont projetées les images. Celles-ci s’y plaisent aussi volontiers.
Il y a de ces projections que l’on enfilerait d’un lien de coton, à garder au creux du cou. Vous êtes toujours plus beaux à mes yeux, ma caméra incarnée.
Pot
Cage à vide. Bouche à fleurs.
Miroir
Carrefour des moi, s’en méfier.
Bleu
Humeur à boire.
Silence
À tuer. Souvent trop à nu.
Il y a de ces cavités que l’on ne remplit pas, moi je vous parle des plus accueillantes. Si la chair s’effrite contre les parois rocheuses, la petite roche est bien plus semblable à l’organe et ses tissus poreux. Celle-ci s’adonne à l’échange de fluides, de la chance liquide à la mélancolie. Rappelez-vous que l’on finit toujours par gober du gravier par en dessous, là est notre lien à la terre et ses enfants durs. Je vous demande de vous y attarder, d’écouter les lourdes vibrations du corps inconnu dans votre enveloppe souvent trop parcourue.
Je ne me sens jamais plus vivant que lorsque cette pierre noire affaisse mon coeur écrevisse, tourmaline de mes amours.
Avec son piston, iel aura aussi une chemise, une écharpe et un pardessus à dorures. Mais c’est au trône qu’iel aspire, celui aux tissus lourds desquels se dégagent des relents de tyrannie.
La famille royale eut été un symbole de prestige duquel iel avait rêvé, entouré de flammes, un blason fondu comme ces jolis vases du palais. De ses plus beaux masques, iel avait traversé tous les dîners d’affaires et autres cérémonies pour apaiser ses folies pyromaniaques, une vengeance en feux d’enfer.
Mais le talisman absolu résidait en ce large minéral, reposant sur la couronne, comme une vieille âme salie, que jamais aucun souverain n’eut pu rayé de son nom. L’apparat de folie.
C’est dans l’objet même qu’iel se prendra au jeu des plus grandes stratégies, renversant les hiérarchies, détruisant les statues pour y découvrir une terre fertile, celle des nouvelles âmes.
Celui-ci est un appel au réveil. Que vos yeux grands ouverts vous décharnent le corps, il est grand temps de voir : c’est l’Autre qu’il faut questionner, c’est dans son expérience que tu peux t’émanciper. C’est dans le geste attentif que tu aperçois ces noeuds dans sa peau, de petits récits qu’il te faut parcourir.
Ne plus se regarder, mais bien se voir.
Mon amie n’est jamais masquée,
Elle a ce pouvoir de s’animer à même la peau.
Mais de ces bijoux dont elle me voit me parer,
Ne sont que des épisodes de moi-même,
M’a-t-elle affirmé.
J’ai trouvé un certain réconfort à aller visiter des inconnus quand la nuit tombe.
Tout était prévu, je ne laisserai pas la solitude passer la porte, il me suffisait de moi-même la franchir pour aller sonner chez l’Autre. Je suis toujours surpris de l’effet que je leur fait et de leurs façons. J’aime à me dire que là est mon but, de rencontrer tous ces garçons, de les questionner sur leurs mondes, bien moins sur la raison de ma présence dans leurs draps.
Cela me prend comme une autre naissance, une parenthèse hormonale, dans laquelle j’ai un masque royal, qui franchit tous les murs de la ville. La gêne ne peut plus me toucher lorsque je les regarde dans les yeux sans même parfois connaître leurs noms. Elle m’apparaît minuscule quand il s’agit d’osciller entre l’appétit sexuel et le manque profond d’amour des hommes qui me font face.
à force de frotter aux icebergs on finit par se noyer dans des eaux froides
Je ne sais pas quoi penser de ce film
De jolies images
J’ai envie d’être amoureux
Gneugneugneu
à 22 ans, il développe une passion soudaine pour Lady Di, la suite va vous étonner
Pourquoi je suis ici ?
Pourquoi j’y reste ?
Pourquoi je ne pars pas sans plus jamais donner de nouvelles ?
Pourquoi je m’inflige ce masque, celui de la voix grave et du regard fuyant, le plus horrible ?
Un jour on m’a dit que de se penser comme un repère sur un planisphère aidait à vivre. De se voir au milieu d’un monde peuplé rappelait les possibilités, ces échappatoires urgents, qu’il nous est libre de saisir.
Depuis je me pense comme un point sur une carte et je me sens toujours aussi seul.
Tous les jours, le bruit de l’aspirateur