Bonjour la quarantine
Tu me rappelle la cantine
Quand y’a du riz au lait
Et qu’on est obligé d’en manger.
Bonjour la quarantine
Tu me rappelle la cantine
Quand y’a du riz au lait
Et qu’on est obligé d’en manger.
Vous ne me comprenez pas non, non pas parce que je suis super marginale et perchée (perchée peut être un peu quand même), mais parce que. Un gâteau . Je pense au gâteau parce qu’hier j’ai regardé le meilleur pâtissier, c’est marrant que sur gâteau et pâtissier il y ai des accents circonflexes, bref, et le thème, du meilleur pâtissier c’était; « perché ».
Voilà. Je fais des connections beaucoup trop rapides. Et puis je sais pas, ça, ça n’aide pas. Le problème c’est que ma tête s’emballe, et puis mes yeux voient bien l’incompréhension de mes interlocuteurs. Du coup, entre deux mots qui n’ont rien à voir; mettons : pelouse et Jean Luc Reichman , même si ce n’est pas un mot et qu’en cherchant bien on pourrait sans doute trouver un rapport entre les deux, je m’excuse. Pelouse, ah désolé, mais revenons à Jean Luc Reichman. Oui j’adore les douze coups de midi. En plus du meilleur pâtissier ça fait probablement de moi la ménagère de moins de 40 ans modèle. Mais revenons à nos moutons. Je m’excuse et cela produit un effet encore plus déconcertant sur l’interlocuteur qui essaye déjà difficilement de comprendre la course de ma tête; pourquoi elle s’excuse?
Je suis désolé d’être incompréhensible mais ça ne m’aide pas à me faire comprendre, alors je suis condamnée à être un bourbier de paroles, qui ne s’excusera pas de peur de vous enfoncer encore plus, mais qui sera donc consciente d’être impolie de ne pas s’excuser et ça c’est grave, parce que la politesse j’y tiens. Beaucoup même. Alors je tiens quand même à m’excuser au final. Pardon, même si ça ne vous aide pas, et encore plus pardon que ça ne vous aide pas d’ailleurs.
J’espère qu’un jour on me comprendra
Être indécis
C’est un peu comme être ambidextre après tout
De toute façon je suis les deux.
En fait je sais pas trop
Plus gauchère dans les situations posées
Droitière en cas d’urgence
Ambidextre?
Être indécis c’est aussi un peu quand on est au super marché et qu’on hésite entre Coca et Orangina. Du gaz et des bulles, même combat dira-t-on, mais pour moi c’est un calvaire. Et mon addiction au coca n’arrange rien: j’ai tendance à vouloir y résister. Mais bon c’est dur.
Surtout depuis un discours qu’on m’a fait autour du coca, et que je risquais de mourir et tout ça tout ça
J’y crois
Enfin je sais pas
Mais ça m’a quand même fait un petit coup de flip
Être indécis, bah c’est pas savoir, et le faire savoir; qu’on sait pas. Moi, si je sais pas, enfin comme je sais pas, je le dis. Pour que tout le monde soit bien au courant, bah, que je sais pas quoi!
Mais du coup on comprend rien à ce que je dis.
Parce que j’ai pas l’air de savoir.
Et puis j’ai pas que l’air entre nous.
Enfin pas entre nous, vu que je fais savoir que je ne sais pas
Mais c’est peut être pas clair?
Je sais pas
j’ai vu un type se mettre à danser au super U en entendant un son groovy
je me suis fais la réflexion que j’étais plus du genre à pleurer devant un paquet de Haribo
mais en dansant sur le son groovy quand même
parce que ça va mais pas trop quand même
Les gouttes gouttent un instant sur la gommette, puis s’écoulent sans un bruit
Sur le sol
mais je les entend
Tambouriner dans ma tête
Et plus ça tambourine, plus y il a de gouttes qui gouttent
Sur la gommette
Trempée
Et elle ne colle plus
Comme un chien qui pisse sur un arbre
J’ai écris sur une maison
Pour dire qu’elle était à moi
Ou peut être que j’ai pisser
Je ne sais plus
En réalité je postillonne si fort que Rennes est pleine de bave, que la bave fait glisser les mauvais esprits jusqu’à la sortie, qu’elle termine enfin cette fichu ligne de métro, qu’elle passe les bars en happy hour permanent, qu’elle apprend les bonnes manières et qu’elle soigne les maux des gens.
Je postillonne si fort que je vais sauver le monde.
Mon postillon est présomptueux
Mais plein d’espoir
Je voudrais cracher sur vous
Parce que vous me crachez dessus
Mais on aurait l’air bêtes
Pleins de la salive de l’un
Pleins de la salive de l’autre
Alors crachez moi dessus
Je vous envahirai
de ma tendresse
La tête pleine de bave
L’esprit tranquille
Ça vous fera pleurer
Écumez moi
Je vous éduquerai
A coup de d’indulgence
Et de bonté
Robin ne se rase pas les jambes, enfin pas tout le temps
C’est une manière de s’empêcher de faire des bêtises
Quand on sent qu’on va faire une bêtise, on ne se rase pas les jambes, c’est la solution, on ne fera pas la bêtise si nos jambes sont poilues. Enfin c’est ce que pense Robin. L’envie de bêtise est parfois si prenante que Robin tente par tout les moyens de se les raser. Les jambes.
Evan disait que le coeur c’était comme la mousse qui pousse entre les parpaings
Il disait aussi que les gens étaient comme les crampons sous les chaussures de foot, qu’ils lui transperçaient la mousse du parpaing, alias son petit coeur.
Chaque parpaings doit être évité, surtout si il y pousse de la mousse, et surtout si vous portez des crampons.
N’écrasez pas le coeur d’Evan
j’aime bien les gens qui ont l’air tristes en portant des fleurs
j’ai l’impression que leur tristesse les arrose
Le U sur le carré
C’est moche et beau
Beau de face, moche de dos
Mais ça se regarde sous tout les angles un carré
Mettons nous d’accord, c’est moche ou beau?
(j’aimerai que ce soit beau mais je crois bien que c’est moche)
Le tondu tond des pelouses et tend des perches
Enfin il tond des pelouses et me tend des perches
Je ne suis pas perchiste
J’attrape le vide qu’il ne tend pas, et je tombe dans la pelouse qu’il a tondu
Inlassablement
Je tend vers le tondu
Mais il ne tend plus
je regarde le chat
le chat me regarde
avec passion
avec passion et émois même
C’est moi qui lui fait cet effet?
L’amour de ma vie avait un bonnet et un beau nez
Malheureusement quand je l’ai retrouvé
Il n’avait plus que le beau nez
Son crâne sans bonnet
Démunis de mystère
J’avais l’impression qu’il m’avait déjà tout donné
Il ne restait plus que son beau nez
Grand
Trop grand sans son bonnet
La seule chose qui n’a pas changé
C’est qu’il continue de m’ignorer
c’était rouge et c’était bleu, et maintenant c’est rouge, c’est bleu, c’est rose, violet, vert, noir, orange, marron même, mais pas blanc.
C’est pas blanc parce que on veut remplir, on veut étouffer de matière la terre entière, la couvrir de bouts, de morceaux, qu’on puisse plus trouver répit que dans le plein, et le trop .
hier j’ai vu
un cochon faire l’amour
à un sceau
qu’il avait renversé
à cet effet
puis il m’a regardé
mal
je le dérangeais
j’ai honte de l’avoir dérangé
je veux que la parole n’existe plus que pour dire des choses pas importantes
je veux que la parole n’existe plus que pour laisser place au silence
je veux que la parole disparaisse sous la sensibilité
je veux quelle s’éteigne sous les regards des autres
je veux qu’on ai plus rien à se dire, que l’on soit des muets sensibles capables d’entendre les non-dits
je veux que les auras se comprennent
je veux qu’on ai plus de bouche, plus de forme, plus de corps, qu’il ne reste que des sons, des matières, des couleurs
je veux me deviner à travers les autres
je veux qu’on se découvre dans cette essence
qui n’existe pas vraiment
mais quand même
elle est là
manger un truc très chaud et sentir que c’est chaud
mais dans la cuisse
pourtant je l’ai mangé par la bouche, mais dans ma bouche il fait froid
et dans ma cuisse il fait si chaud, mais juste dans ma cuisse
il fait si chaud dans ma cuisse que ça remonte à la bouche ou il fait froid.
mais si il fait chaud là ou il fait froid est ce que ma bouche est ma cuisse et ma cuisse ma bouche
Est ce que le monde mange avec sa cuisse sans le savoir?
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