18 septembre 2012
12 septembre 2012
4 septembre 2012
24 août 2012
16 août 2012
31 juillet 2012
appendice oral
Cela fait deux jours maintenant que j’ai remarqué une grosseur sur chacun de mes quatre murs. C’est une sorte de courbe sinueuse d’une épaisseur de 5 mm.J’effleure le papier peint pour appréhender ce qui se passe en dessous. Je frémis, la tumeur est molle avec une structure dur en dessous.
Les quatre appendices sont situés à hauteur de visage… Je suis de plus en plus mal à l’aise, j’ai déplacé mes meubles au milieu de ma pièce, je me sens encerclé par ses tumeurs indéfinissable.
Depuis trois semaines je les regarde. Elles ne grossissent pas mais elle se précisent, les courbes ressemblent de plus en plus à une sorte de coquillage…Je n’arrive plus à détacher mon regard , à présent un trou s’est creusé au centre de chacun des abcès. Je n’ose plus inviter personnes chez moi. J’ose encore moins parler de mes nouveaux organes muraux. Ceux-ci ont atteint la forme final et elle me terrifie. Je n’ose plus prononcer un mot. Je deviens folle. D’une rage silencieuse je fracasse tout mon mobilier. Je n’ose pas encore m’en prendre au mur. J’ai peur qu’ils m’entendent…
Cela fait maintenant 5 mois que je vis dans une terreur mutique de mon domicile. Une nuit fut le cauchemar de trop. Une scie, du joint et du plâtre suffiront à régler mon problème. Silencieusement, je met une boule quiès dans chacun des conduits auditif de mes murs puis je commence à scier la première oreille. A chaque coup de scie un liquide blanchâtre dégouline. Je suis horrfié mais ma haine est plus forte que mon dégoût. Après avoir amputé chacun de mes murs. Je panse leurs plaies à grand renfort de joint et de plâtre. Les courbes laissent place à des boules bien rondes, inoffensives et insonorisées.
Mes murs avaient des oreilles, mais pas encore de bouche pour crier…
18 juin 2012
Présence nasal
Je nifle et je renifle. J’ai beau éternuer, me moucher, épandre ma morve au quatre coins d’un mouchoir, il ne part pas, il s’accroche à mes vrilles. Il se cimente à mes narines…
J’ai quelqu’un dans le nez. J’ai quelqu’un dans le nez c’est terrible ! Je le sens bouger, tel un fœtus mal placé, lové dans un placenta de morve entre deux parois nasal.
Pourtant malgré cette constante présence, je ne peux pas le sentir. J’ai beau le respirer à plein poumons, aucune odeur n’atteint mon cerveau.
Pourtant j’aurais du m’en douter, j’aurais du me méfier quand on m’a présenté cet homme. Lors d’une discussion bien sentie entre nous deux, il avait commencé à me parler de logement, comme quoi il était à la recherche d’une garçonnière, d’une grotte bien ventilée pour s’aérer les idées.
Cette dernière phrase aurait du me mettre la goutte au nez. Mais voilà je suis trop naif et je n’ai rien sentit venir….
7 juin 2012
5 juin 2012
exercice d’écriture à partir d’expression
Aujourd’hui, ma langue s’est pendue. Elle a profité de mon sommeil pour se pendre à un filet de bave.
Elle n’a pas laissé un seul mot d’explication derrière elle.
Qu’il y a t-il de plus triste qu’une langue morte?
Et me voilà avec ma langue pendante! Les mots dégoulinent et restent coincés sur le bout!
Il va falloir que je me décroche la mâchoire pour l’enterrer…
1 juin 2012
16 mai 2012
15 mai 2012
encore une réecriture de georges
Mon épée vient de transpercer sa gorge. Tout est fini, plus de traque, plus d’embuscade interminable dans les marais à attendre que la créature daigne se montrer. Plus que le silence assourdissant de la mort et son sang chaud qui coule le long de mon épée. Le monstre a la gueule béante. Ses yeux écarquillés de surprise et d’incompréhension me regardent. Il sait qu’il va mourir et il sait qu’il ne veut pas mourir seul. Dans un dernier élan, l’épée toujours coincée entre ses mâchoires, il me saisit d’une embrassade fatale. Je n’ai pas réagi à temps. Il est trop tard. Plutôt que de lutter j’accepte le baiser mortel de ma victime et de mon meurtrier. Dernier geste tendre avant une mort violente.
Nous nous rejoignons dans un fracas d’écailles et tôles. Son corps brûlant fait fondre mon armure et le métal en fusion s’insinue dans ses plaies. Mes os cèdent les un après les autres sous la pression de son étreinte. Ils se brisent pour mieux laisser le reste de mes chaires s’agglutiner contre le flanc du reptile.
Au contraire de la violente rencontre de nos deux corps, la fusion est longue. Doucement comme une danse macabre, nos corps se plient et se replient, se tordent comme une brindille qui se consume.
Bientôt nous ne serons plus qu’un tas informe d’écaille de métal et de sang.
14 mai 2012
7 mai 2012
5 mai 2012
mag santé
Quand on pas d’inspiration, quand on a rien dire parce qu’on n’a rien vécu, le corps est la seul chose qui nous reste. Si on est une personne banal on parle de sa santé. On fait ausculter son corps par la médecine. La bonne santé est ce qu’il y a de pire. Que dire si on est en bonne santé ? On ne peut pas détailler ces problèmes de cœurs si on en a pas physiquement ! Ah la joie opérationnelle d’une coloscopie. Quand on a rien les examens occupe. Vous pouvez parlez de votre corps à votre entourage. Pour le moment je n’ai rien mais demain, avec un peu de chance, un examen rectal me trouvera une maladie incurable, voir mieux une maladie orpheline ! L’occasion rêvée pour que des médecins parle de votre corps. Lorsqu’on a rien à faire, rien a dire, chercher les défaillances de son corps devient une obsession.
3 mai 2012
feuille volante
En rangeant je suis tombée sur ce texte griffonné vite fait sur un morceau de papier. Ca m’a fait rire du coup je le poste:
J’ai toujours aimer lire. Les livres sont comme des portes ouvertes sur une vie parallèles. Petit à petit les mots deviennent images puis réalité.
Hélas je n’aime pas écrire. Les mots chez moi sont rongées par les fautes d’orthographes. Les « s » ne sont jamais au bon endroit. Au détour d’une phrase, les conjugaisons te sautent à la gorges, t’attaquent à coup de « ent » de « s » de « t » pour t’achever d’un « z » sournois. Les fautes sont partout, elles guettent, se tapisse derrière la moindre syntaxe. Et que dire des accents ! Ces traîtres qui ne sont jamais dans le bon sens, ces chapeaux qui ne sont jamais sur les bonnes têtes !
26 avril 2012
23 avril 2012
21 avril 2012
20 avril 2012
waterproof
3 avril 2012
Exercice d’écriture. Faire une série de Haïku à partir d’un tableau.
Ah ! rayon de soleil
Pour des corps pâles sortis d’hiver
Début du printemps.
Rouge et blanc sur fond bleu
Baignade patriotique
d’un petit garçon.
Dans l’eau froide
plaisir d’un courant chaud quand
On pisse dans l’eau.
Que de monde dans l’eau
Les baigneurs du dimanche affluent
Pourtant je suis seul.
Les pieds dans l’eau
Sans mouiller ma chemise
J’ai le cul au sec
Assis ou couché
Immobile je joue son jeu
1,2,3 soleil.
Elle ne le vois jamais
toujours à l’abri du soleil
derrière moi mon ombre
Elle est d’un bleu froid
Insensible à la chaleur
L’eau reste de glace.
1 avril 2012
29 mars 2012
citation
« Le corps est comparable à une phrase qui vous inviterait à la désarticuler, pour que ce recomposent, à travers une séries d’anagrammes sans fin, ses contenus véritable (…) L’image de la dent se déplace sur la main, l’image du sexe sur l’aisselle, celle de la jambe sur le bras, celle du nez sur le talon (…) Excitation virtuelle et excitation réelle se confondent en se superposant »
Hans Bellmer
26 mars 2012
tyranie dentaire
Je te porte en moi chaque nuit depuis presque deux ans. Ma langue se cogne contre toi, elle se tort, te frappe, te lèche, tente de te faire bouger et te met à l’épreuve. Tu la gènes, tu me gènes dans mes nuits et mes rêves. Ta contrainte de plastique me fait baver. Je bave, je bave et j’ai du mal à l’avaler, j’ai du mal à parler, du mal à respirer. C’est ma bouche entière que tu entraves, c’est l’accès et l’air à mon larynx que tu réduis. Tes tiges de métal enlacent mes dents, mes gencives. De deux tiges de fer tu te maintiens et domines ton royaume sombre et humide. Ton royaume de la nuit. Celui que tu possèdes dans l’obscurité et que tu soumets à ta volonté. Celui que tu tentes chaque nuit de modifier, qui se modifie, qui se moule sur ton modèle qui colle à toi même et à ta conception du monde. Tyran de plastique et de métal, tu règnes sur ma cavité buccale.