Répugnants conquérants des lieux clos.
Les portes s’entrebâillent et déjà ils emplissent, s’approprient et dénaturent l’espace confiné.
Ils me pressent, m’invitent, m’intiment d’entrer.
Nous voilà trois et le soupir des portes me coupe définitivement toute retraite.
Déchargés du poids de leurs chairs indolentes, ils paradent. Rassurés de notre intimité, ils dévorent l’oxygène. Incapables de tempérance.
Notre proximité fait s’épanouir des sourires lubriques le long de leurs traits.
Les regards impudiques et les paroles concupiscentes expriment leurs intentions et giflent l’air entre nous.
Se tasser. S’affiner. Disparaître. Endurer le calvaire de leur promiscuité sans broncher.
La main se tend.
Le geste se suspend.
Ose. Les pulsations de rage tendent mon corps. Ma fureur transpire.
Acculée, je suis prête à agresser.
Enfin!
Le chuintement salvateur annonce l’apparition de l’issue!
Se faufiler, se précipiter, fuir! Pour enfin se sauver.
Même deux étages trop tôt.
Bestialité mal éduquée, tu aurais hurlé.