Ces formes pourraient s’apparenter à des objets imaginaires des Monsieurs atypiques.
- Chapeau melon, sourire triste ou oreille à la Van Gogh ?
- Epine dorsale, gros sourcil ou petite moustache ?
- Couronne de roi, peigne fin ou dent de vampire ?
Ces formes pourraient s’apparenter à des objets imaginaires des Monsieurs atypiques.
La maman des poissons elle a l’oil tout rond
On ne la voit jamais froncer les sourcils
Ses petits l’aiment bien, elle est bien gentille
Et moi je l’aime bien avec du citron
Hier, dans la queue pour aller voir en Concert Michel Sardou, il y avait un monsieur qui souriait tellement fort, que même si moi aussi j’étais déjà heureuse, et ben il m’a rendu encore plus heureuse.
Johnny est mort il y a quelques jours. A l’annonce de sa mort, je me suis dis que tu allais faire des envieux.
Je me souviens de cette question que tu aimais bien nous poser : » si tu devais passer un diner avec des morts, qui choisirais tu ? »
Tu avais répondu Mozart bien sûr, pour les autres je ne me souviens plus.
De toute façon maintenant, là où tu es tu dois te faire des réceptions de malade !
Je t’imagine, toi, Mozart et maintenant Johnny, partagent une bonne cuisse de poulet comme mamie sait si bien les faire.
Du coup, quand j’ai su qu’il était mort. Je me suis dis que au moins, tu avais la chance de pouvoir le rencontrer, un peu en mode privé.
Alors j’ai souri.
Le monsieur du jour était attablé à une table dans un restaurant de Quimper. Je le voyais de profil et soudain il fit tomber de la sauce sur sa chemise bleue/grise claire.
Il commença a essuyer son ventre – quelque peut proéminent avec sa serviette en papier grise.
Ce monsieur était touchant de profil à manger ses frites à la main, ses lunettes sur le nez, ses petits yeux derrière ses hublots.
Moustache blanche et crâne luisant. Il était attendrissant. Et le point de vue de profil était intéressant.
Figurez-vous un petit Hercule arrivant une boîte à la main, tout fier de son expédition. La boîte se met sur la table, on l’ouvre avec cérémonie. J’entends d’ici les éclats de rire, les huées de la bande joyeuse, quand, au lieu des confitures qu’on attendait, on trouve, bien proprement arrangés sur de la mousse ou sur du coton, un hanneton, un escargot, du charbon, du gland, un navet ou quelque autre pareille denrée.
JJ Rousseau
Le monsieur du jour était exceptionnel.
Il n’avait l’air de rien avec son petit ventre rond, sa polaire Quiksilver avec deux ouvertures sur le côté au niveau du cou et ses yeux d’un bleu pur qui me rappelle les belles photos des pays nordiques comme la Norvege ou l’Islande.
A partir du moment où nous avons franchi le seuil de son atelier, il n’a pas arrêté de parler.
Passionné. Voici le mot qui pourrait le définir.
Le sourire aux lèvres lorsque ses cerfs volants se sont envolés malgré le froid mordant et la baisse de motivation de l’équipe.
Touchant, attachant, ‘monsieur je-sais-tout’ (dans le bon sens du terme) et le coeur sur la main, voilà comment je pourrais le décrire si on me posait la question.
Une seule petite veste, un peu texture vareuse lui a suffit pour affronter le froid de novembre.
Un seul mot pour lui et sa carrière : respect.
Le monsieur du jour n’avait pas de gouttière entre le nez et la bouche. Presque on aurait pu dire qu’il n’avait pas de lèvre supérieure tellement elle semblait pendre et reposer sur celle inférieure qui la cachait un peu. Avec de géants yeux ouverts. Étonnant.
Il l’a lavé à 30° coton … c’était de la laine.
Je l’ai mis 3 fois.
J’ai les nerfs.
Je pense que ne rien faire aujourd’hui, n’influencera rien sur mon avenir, qu’il soit lointain ou proche.
Le monsieur atypique d’aujourd’hui était discret comme les autres mais dans son genre bien à lui.
En rentrant chez moi, j’entend du biniou au loin. Nouvellement arrivée en Bretagne, j’adore ce petit son strident et bien typique. Je me déporte dans vers cette source sonore. Et la, parmi les passants rentrant chez eux, un monsieur, doudoune et sac au dos, marche (plus ou moins en ligne de gauche à droite) tout en faisant du biniou. Pas de costume, pas de chapeau pour ramasser les pincettes, juste par bonheur, pour les autres.
Nous nous sommes donc assises sur le banc, et avons profiter de ce petit instant volé.
C’est bien, et j’ai souri.
Thé de Noël, bredle, tarte flambée, riesling, pinot gris, bretzel, raclette… Ou suis je ?
Le monsieur avait l’air d’un clown. Avec son bleu de travail qui n’était même pas bleu mais qui pour sûr était trop petit pour lui !
Il avait un col rouge, et le reste était d’une teinte clair, un peu taupe.
De grosses chaussures mais des mollets resserrés par les bracelets fluorescents de sécurité que l’on utilise quand on fait du vélo, pourtant il n’avait pas de vélo.
Il avait une grosse bedaine, qui remontait à cause de son accoutrement.
Il buvait un café et avait l’air heureux,
alors j’ai sourit et ma journée avait bien commencé, étant donné que j’ai vu ma personne atypique du jour !
Le monsieur de toute à l’heure était aveugle, et il transportait un grand paquet de mousse glissé sous son bras droit. Et de son bras, il tenait droit à l’horizontal comme une épée sa canne d’aveugle. Quelqu’un la bousculé et il n’a pas sourcillé, je l’ai alors regardé plus attentivement, et j’ai souri, car il avait l’air déterminé. C’était pour moi, un monsieur atypique.
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