Paul et Charles
désolé j’avais pas de scanner à portée de main ces vacances….. :
j’ai un faible pour les courants d’air
je me laisse séduire par les passages fugaces
j’ai peur de ceux qui s’assoient sur cette chaise dans le coin la bas
et qui ne veulent plus bouger jusqu’à ce que la porte s’ouvre à nouveaux
j’attends avec impatience leur départs
une fois mais pas deux un autre est rentré trainant une chaise derrière lui qu’il à mis face à moi puis est allé s’assoir sur les genoux de l’autre dans le coin la bas
à ce moment là j’ai vu un œil qui épiait l’action derrière le rideau
je n’arrivais plus à me concentrer sur ma dictée
une bourrasque a défenestré les deux inconnus
un plat sur le béton
seulement un des deux a survécu
rebondissant sur la colonne vertébrale du mort
des grains de riz éparpillés dans une blanquette de veau
sur la couette tombé au sol Doug se masturbe en pensant à toi
il y laisse des poils blancs et roux ainsi que quelques gouttes de bave ressemblant à la rosée d’un matin de septembre
ses testicules ressemblent à deux pompons que tu avais suspendu à tes clés avant de les perdre
il s’allonge maintenant sur la table et pose sa tête sur mon clavier d’ordinateur
il pousse mon menton avec sa bite et s’assoit avec ses bouts de merde collés au cul sur mon agenda
sous ses poils des puces courent et dans ses intestins des vers glissent
il ne veut pas que je t’écrive
il ne veut plus de toi dans nos vies
sa tête dans le creux de mon cou il me murmure des mots doux
j’ai les mains dans les poches de mon grand peignoir beige
ça fait un bruit de cloches qui se cognent
j’ai cinq vases miniatures d’un coté et deux de l’autre
c’est hier matin, je lui ai tout confisqué
il jouait avec alors que j’avais un oeil encore fermé par le réveil
Doug est un hyperactif
c’est le café il en boit trois saladiers par jour et deux bassines pendant la nuit
son état s’aggrave
il n’a plus d’espace entre ses mots
plus de virgules, ni de points
c’est juste un déferlement de syllabe,
plus de phrases
sur la couette tombé au sol le chat se masturbe en pensant à toi
il y laisse des poils blancs et roux ainsi que quelques gouttes de bave ressemblant à la rosée d’un matin de septembre
ses testicules ressemblent à deux pompons que tu avais suspendu à tes clés avant de les perdre
il saute maintenant sur la table pour s’allonger en ronronnant sur mon clavier d’ordinateur
il pousse mon menton avec son museau et s’assoit avec ses bouts de merde collés au cul sur mon agenda
sous ses poils des puces courent et des ses intestins des vers glissent
il ne veut pas que je t’écrive
il ne veut plus de toi dans nos vies
sa tête dans le creux de mon cou il me murmure des mots doux
évider les coquilles
emprunter les filament
les flèches sans directions
la passoire sans trous
parsemer la cotelette
Des fois trop réfléchir bloque toute possibilité
L’envie de trop bien faire bloque l’envie de lâcher les murs
Les rendre brillants, collants, qu’ils brillent toujours,
Que le passage paraisse frais, daté d’à peine quelques minutes
Pouvoir imaginer cette personne qui a laissé sa langue taper sur le mur tout ce temps,
Penser ça au milieu d’une salle vide
Penser ça peut être même sous une douche assise sur un tabouret en étant toute habillée
Et parler
Parler de quoi?
Peu import, parler
Ou lire un texte sur une feuille mouillée comme les murs
Indéchiffrable comme les voyelles
Parler fort
Puis ne laisser plus aucun son sortir de la bouche,
Juste des mouvements, et la langue qui claque sur le palais
Comme une porte quand on sort un peu trop vite d’une pièce,
(Pas loin) des gens s’activent,
Ça bourdonne en silence,
Des occupations diverses,
Des trajectoires aux rythmes différents,
Raser les bordures,
S’allonger.
Une grande salle vide
Plus grande que celle dans laquelle nous sommes
Plus haute aussi
Une porte en haut d’un petit escalier au fond sur le mur de gauche
Des fenêtres qui peuvent s’ouvrir
Une porte derrière nous
Un grand calme
Quelqu’un rentre derrière nous
Quelqu’un rentre derrière nous en poussant un très grand cube avec tout son corps
Sa tête repose sur le haut du cube, ses bras pendent de chaque côté
On se pousse pour le laisser passer
Il laisse le très grand cube à deux pas de nous puis s’en va par la porte en haut de l’escalier
En même temps quelqu’un ouvre la porte en haut de l’escalier et rentre en tirant un long tapis de fausse pelouse
Un très long tapis
On n’en voit pas la fin
Il recouvre les escaliers et reste en bas en le tenant,
Ne bouge plus
Un temps de rien, de silence
Quelqu’un rentre derrière nous en poussant un œuf avec son pied jusqu’au milieu de la salle et repars par où il est arrivé
Quelqu’un rentre, enlève ses chaussures
Ce quelqu’un reste ou pas
Quelqu’un d’autre rentre, enlève ses chaussures, enlève son manteau et s’allonge la tête contre le sol pas loin de son manteau
Si la personne est restée elle va se glisser sous le manteau, sort ses mains des manches mais pas sa tête, elle se déplace en rampant jusque dans le coin au fond à droite de la pièce, ressort de sous le manteau et s’en va
On entend du bruit dans le couloir derrière la porte
La porte s’ouvre
Quelqu’un rentre en tirant une chaise avec ses dents jusqu’au milieu de la pièce et sors à reculons par la porte derrière nous
Deux personnes rentrent en poussant difficilement une énorme pierre jusqu’à côté de la chaise et s’en vont par la porte en haut de l’escalier
Quelqu’un rentre et traverse la pièce avec quelqu’un inerte sur son dos
Quelqu’un rentre avec les mains dans les poches et longe les murs en sortant de ses poches des formes de différentes tailles et les pose au sol
Quelqu’un rentre en glissant sur le dos avec une forme grande comme un violoncelle posé sur le ventre, ce quelqu’un glisse jusqu’en bas de l’escalier, se retourne pour se retrouver sur la forme
En même temps la porte en haut de l’escalier s’ouvre
une boite en carton apparaît, elle avance toute seule et dévale les escaliers, elle s’ouvre sur le coté et la personne qui était à l’intérieur s’allonge en laissant le haut de son corps dans la boite
Quelqu’un rentre par la fenêtre avec une boite de sucre en morceaux dans les mains, la pose à côté de nous et s’assoit en face
Quelqu’un d’autre rentre par la fenêtre avec une pile de tissus dans les bras, lâche tout pas loin du centre de la pièce et pars par la porte derrière nous
Plus rien ne bouge
Les murs retiennent leur souffle
Il y a seulement le bruit des morceaux de sucres que la personne assise pose au sol ou jette à travers la pièce
Quelqu’un rentre en courant et enlève tout ce qu’il y a dans la pièce
Les corps, toutes les formes contre le mur et celle à côté de l’escalier, l’œuf, la chaise, le tas de tissus, les deux paires de chaussures, le très grand cube, le manteau, la boite en carton avec le corps dedans et l’énorme pierre
Ce quelqu’un sort à son tour de la pièce
Plus rien ne bouge
Les murs retiennent leur souffle
Il y a seulement le bruit des morceaux de sucres que la personne assise pose au sol ou jette à travers la pièce
dans un bing bang
big bang je voulais dire
il y a eu un mini casse-tête
ç’est comme a
ç’est passé dans le doigt et resorti par les yeux
ç’était une balle à retardement
elle a explosé juste à la lisière de la paupière
ça à giclé partout dans la salle de bain
une vrai boucherie
l’appartement va rester vide
le chat est chez quelqu’un d’autre
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