Errances

26 novembre 2018

Filed under: méandres — Étiquettes : — errant @ 00:26

il a pris la route sans casque.

les parois de la salle où il a été interrogé se sont affalé sous le poids des gouttes.

c’était un soir sombre du mois de décembre.

ils étaient allés le chercher à son domicile.

perquisition sans prévenir.

son dentier est resté dans le verre d’eau sur sa table de chevet.

la lampe allumé.

encore en chaussette.

il a passé la porte du commissariat en baillant.

s’est assis à côté de la chaise.

les navets ont été récoltés dans le coin de la pièce.

la terre en était toute retournée.

 

25 novembre 2018

Filed under: méandres — Étiquettes : — errant @ 13:30

petite elle a mangé le rouge à lèvre dior de sa mère.

parce qu’elle trouvait ça bon!

Filed under: méandres — Étiquettes : — errant @ 13:20

tu m’as enlevé l’eau de la bouche!!

j’ai des mots coincés entre les dents

entre deux molaires pour être plus précise.

sous une couette un verre se déplace.

humide et froid

ça ne s’est pas arête depuis ses cinq ans et demi

aujourd’hui elle en a 38.

24 novembre 2018

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23 novembre 2018

Filed under: méandres — Étiquettes : — errant @ 23:18

dans un entonnoir tu bouches la sortie

les quatre membranes écartés pour toucher les parois

ça glisse sous tes pommes

ton nez coule

la morve dégouline sur ta lèvre du dessus

on voit tes dents à travers ta coquille

tu n’es pas très bien caché tes poils dépassent de ton slip

barrette ton cinéma c’est plus drole

une fois ok, deux bon à la limite, toi c’est trop

en plus tu le sais je suis pas la première à te le dire

mais avec toi c’est toujours la même chose, ça rentre par une oreille et ça sort par le cul

c’est redondant à force

tu m’ennuie

tu me creuses des cernes en bas des cuisses

 

 

 

Filed under: méandres — Étiquettes : — errant @ 23:14

eh dis donc c’est pas mal d’écrire un peu dis donc, j’avais oublié

ça vide un peu

et se relire aussi parfois c’est étonnant

c’est un peu addictif aussi j’avais oublié

 

Filed under: méandres — Étiquettes : — errant @ 23:08

ça m’déracine à chaque fois

comme un besoin d’exorcisme

c’est tout bloqué

je sais pas à quoi c’est du

c’est énérvant

c’est frustrant

j’me sens pas là

en regard de moi même

c’est fatigant

c’est faux

c’est enervant

ouais je l’ai déjà dit mais je le redis

c’est enervant

non enfant c’est pas juste enervant

ça me noue le bide en vrai

ça me fait peur

comme si j’avais perdu quelque chose en route

là c’est trop chelou

c’est trop bizarre

je me regarde jouer

je me regarde faire en me voyant fausse et en me voyant me regardant

j’ai l’impression que les autres ne voient que ça aussi

voient ce faux que je ne veux pas

ce faux malgré moi qui ne trouve pas d’explication

je ne me supporte pas dans ces moments là c’est l’enfer

je me sens vraiment comme un vieille merde sèche sur un bord de trottoir sale

j’aimerais m’enfuir en courant de ce moi qui m’presse

ah putain c’est l’enfer là

ça me bouffe

j’vais vomir un coup je reviens

en vrai j’aimerais bien réussir à vomir mais j’ai rien à vomir

je n’ai pas de mots à mettre sur tout ça

j’ai peur que ça s’installe

et puis j’ai peur que ce truc d’avant enfant soit qu’illusion, non allez stop ça part trop loin

j’espère réussir à comprendre, peut être à force d’écrire ça va sortir tout seul

 

22 novembre 2018

Filed under: méandres — Étiquettes : — errant @ 22:35

j’me relie rarement

Filed under: méandres — Étiquettes : — errant @ 22:34

Chute dans un escalier

sous un arbre

un pommier

elle était en train de retire un par un les poils de barbe du mec qui nous sert le café le dimanche

meticuleusement

centimètre carré par centimetre carré

le piano bougeait tout seul dans le fond de la salle

il en a mangé le micro avec un bison sur le dos

le front eclaté sur le mur

ça saigne

l’essuie glace n’y change rien

c’est capturé dans un écran

dans le coin gauche du bureau

il se tortile les fesses dessus

ça saigne

une queue de pan sur le crane voilà tout ce qu’il merite

Filed under: méandres — Étiquettes : — errant @ 22:13

Hier soir elle est venu sonner en bas de mon immeuble

elle fait ça de temps en temps, assez rarement mais quand meme de temps en temps

la fréquence n’est pas regulière

je lui ai ouvert

elle a monté les deux étages

j’avais laissé la porte ouverte

j’étais installé sur mon canapé dans mon peignoir beige à odeur de bouche de chat

elle n’a pas enlevé son manteau et s’est assise sur le fauteuil en osier

elle ne me regardait pas

elle fixait le bouquet dans le vase sur la table basse

un silence assez pesant

un petit noeud à l’estomac commençait à se faire sentir de nos deux côtés

je sentais le moment ou tout allait jaillir

toujours impressionant comme moment

et puis très inatendu

j’attendais, je la fixais puis regardais le sol

c’est si dur d’arriver à écrire sur soi

ça arrive enfin

il continue d’habiter ses moindres recoins de temps, de pensées, d’actes

il se glisse un peu partout

elle lui court après avec un balais mais il est vif

elle veut le mettre sous le tapis

le glisser dessous ne pas le voir

elle sait pourtant que ça ne sert à rien, comme de marcher sur des clous

car même quand il finit par s’y cacher elle trébuche sur son corps et se retrouve le nez dans la poussière à sentir son odeur de bien trop près

pendant un an il était loin et pourtant là

aujourd’hui ils sont dans la meme ville et rien ne change

deux fois elle l’a vu

et tous les jours elle pense le croiser

c’est une maladie de merde ou pas une maladi mais un putain de truc dégueulasse envahissant

un truc avec un visage et un prénom

elle à les sourcils froncés

ça pleure sur le parquet

elle a envie de lui eclater la gueule par terre

de l’effacer avec une gomme

un peu trop violent de l’eclater par terre

il n’y peux rien lui, il a rien demandé et il en sait rien d’ailleurs

il pense quoi bordel

il y pense pas c’est certain

mais pourquoi il continue de se prélasser au fond de ses yeux

elle n’a pas encore inventé la porte de sortie

elle à trop peur de son départ je crois

elle à trop peur du trou de son absence

cet espèce de silence qu’il va laisser derrière lui quand elle lui aura construit cette putain de porte de sortie

c’est super flippant de voir le vide de l’habitude

devoir tout ranger différement dans cette tête si habitué à cet « individu »

elle à begayé, elle à dit « chat » puis « rat » puis « homme » puis elle a finit par le designer comme « individu »

son coeur bat un peu plus vite

elle est triste

ça lui pince le coeur

un peu trop fort

ça pique

ça fait monter l’eau à ses yeux

elle ne sait plus quoi dire sur lui elle à épuisé les mots

elle s’est epuisée aussi

et puis elle ne sait même plus ce qu’elle attend

elle à meme pas envie de quelque chose avec lui

et pourtant, peut être oui

elle ne sait même pas qui il est

elle ne sai tplus en tout cas

ou peut être ne l’a jamais vraiment su

si il savait bordel

mais est ce qu’il sait? Est ce qu’il se doute de tout ça?

Ces questions elle me les pose à chaque fois, à chaque fois oui

depuis maintenant je dirais un an et demi et peut être un peu plus

c’est bizarre ça n’arrive pas vraiment à sortir

en tapant sur mon clavier j’ai envie de casser mon ordi en deux

j’ai une espèce de rage contre moi même

comme une merde coincé au bord de mon trou du cul

une envie de crier à peter les timpans des voisins d’en face

comme un truc coincé dans la gorge

envie de courir longtemps pour évacuer tout ça mais putain ouais j’ai grave la haine bordel de merde

ouais j’suis vulgaire et alors bordel merde quoi !

Ça fait chier

il me fait chier vas y mais dégage va voir ailleurs

lache moi je veux plus je veux plus je veux plus je veux plus

je veux que tu disparaisse

qu’on ne se soit enfait jamais connu j’aurais vraiment préféré ça

il y a tellement de chose auxquelles je préférerais penser plutot qu’a toi putain

tu fais chier

et tu n’en sais rien

j’ai envie de tout te geueler à la gueule mais ça servirait à rien

t’as pa senvie de construire un truc je le sais et pourtant je m’accroche à ce truc inexistant

pourquoi bordel

dégage je t’ai dit

je vais la construire cette putain de porte de sortie

j’ai envie de te rayer putain

j’ai envie que tu me craches à la gueule

que tu me dises en me regardant dans les yeux que tu t’en bats les couilles de moi

que tu n’es pas amoureux et que tu ne le seras jamais

que c’est pas grave mais que c’est comme ça et qu’il vaut mieux que je t’oublie

j’ai presque envie que tu me dises que tu es amoureux de quelqu’un d’autre

mais non quand même pas, je préfère pas savoir et juste ne plus jamais te croiser après ça

21 novembre 2018

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son nom c’est Gaston

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le plongeon fut bref

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Quand une carotte se retrouve étalé sur une semelle abandonné par sa chaussure

la masse se déplace en crabe sur les côtes maritimes:

 

 

 

19 novembre 2018

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le gros bidon

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dans un bol t’as craché

tu l’as mis de côté

ta soeur y a versé son lait

et a mangé ses céréales avec une petite cuillère

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sur le coin de la table t’essayes de tenir sur un pied

c’est compliqué

c’est risqué

mais ça en vaut la chandelle

surtout quand tu es nu et que ta bite te ser de troisième jambe pour garder ton equilibre

c’est beau à voir

et en meme temps ça me donne la gerbe

cette grosse limace qui se trémousse en haut d’une cuisse,

derrière un cul

et on s’y attendait

ben t’es tombé

la tête a cogné le coin de la table

t’en as perdu une dent

je te laisse la, je ne veux pas voir tes yeux après ça

Filed under: méandres — Étiquettes : — errant @ 23:13

dans un futur plus ou moins lointain un ricochet aura échoué

il aura échoué sur le dos de ton partenaire

il aura creusé un trou

un gros cratère

tu auras plus qu’a ramasser le caillou tombé par terre

il aura roulé sous ton lit

tu le confondras avec une patte de mouton qui trainait là depuis déjà quelques mois

c’est pas moi qui avait lancé le ricochet

j’te promets

17 novembre 2018

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bon ben bon dindon!

16 novembre 2018

Filed under: méandres — Étiquettes : — errant @ 11:47

livraison de crépidule parfaitement réceptionné !

merci beaucoup!!

15 novembre 2018

ah ben sourd

Filed under: méandres — Étiquettes : — errant @ 10:39

un grand ouragan a tout défoncé

en mode tornade du dimanche

sans dessus dessous

tout est renversé

la chaise retourné dans le coin de la pièce

des spaghettis partout sur le sol

et de la sauce tomate sur les murs

la table à été jeté au plafond

ça a rebondi

comme sur le ventre de mon grand oncle

tous les livres sont ouverts à même le plancher

je ferme la porte derrière moi je reviendrais demain remettre de l’ordre dans tout ça

joyeux noël à vous

 

14 novembre 2018

ABANDON SUR LE BÉTON

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Filed under: méandres — Étiquettes : — errant @ 13:48

Un jardin potager

un jardin d’acrobate

d’aromates

qui soit le nid de la lune

pourquoi je m’identifie de suite à l’humain?

Allumer le feu dans l’eau

beaucoup d’éléments

des petites choses qui se cachent

le soleil contre la poitrine, se faire confiance

des arches, des caps à passer

derrière le pont de la lumière

quelqu’un dessus un peu perdu

ce lion rouge imposant

qui fixe

le nuage d’étoiles

envie de plein de petits recoins

des choses qu’on voit ou pas

comme une aventure

avec plein de mondes

des choses en sous-sol

etre conscient de tout autour de moi

une attention et sensibilité

et émerveillement encore

plus aigu à tout ce qui m’entoure

je trouve cette carte très belle

je la ressens comme un espèce de moteur qui me donne envie d’y aller à fond. Faire sortir tous ces mondes et histoires qui se construisent dans ma tête.

Il y a un calme ambiant mais tout peux se déchainer

le lion peux se mettre à sortir de ses gonds, on sent une force intérieure

l’eau peux aussi se déchainer, le feux peux s’éteindre

arriver à tout regroupper

la pleine lune

la beauté du ciel

réussir à en faire une force dingue

ça fait des crépitements dans le ventre

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