7 novembre 2018
berlin/
Karlkungerstr, Boddinstr, Hermanstr, bendastr, rathaus neukolln, kotbusser tor, sonne allee, karlmarxstr, warschauerstr, frankfurter allee… Berlin je te quitte et je reviens et je pleures. Dans l’oreille je dis « i love you » et il dit « i love you too ». J’ai embrassé le garçon dans la fête et j’ai pleurée sur le canapé orange. Elle me dit « je t’embrasse », « do you want a cigarette? ». Elle me roule une cigarette et m’embrasse la joue. Berlin m’embrasse la joue et il fait 5 degrés. La forêt est rouge pomme, âme délabrée (j’ai écris un poème dans le train: forêt apocalyptique).
6 novembre 2018
2 novembre 2018
retour
on est partit une semaine dans les méandres de berlin avec christian, alors du retard dans l’errance mais pleins de choses arrivent, déso Thierry.
23 octobre 2018
22 octobre 2018
20 octobre 2018
c’est quand l’été
19 octobre 2018
18 octobre 2018
16 octobre 2018
15 octobre 2018
14 octobre 2018
11 octobre 2018
10 octobre 2018
4
il y a un endroit qui rappel les photos dans les grottes sur la plage. il fait un trou dans le mur, pour la lumière, et le rayon devient une image. le mur c’est la vue de dehors. je n’y ai jamais été mais le lieu orangé m’y emmène chaque fois. ils ont enfermé la ville sous une bâche blanche. je n’ai pas osé la tirer comme un rideau, on m’aurait vu. depuis l’intérieur il n’y a personne. ce sont les restes de quand quelqu’un y venait l’après midi faire une sieste comme sous un arbre. un some romantique. désespéré. les yeux ébahis sous la paupière.
« viewers slip into reveries of subject and object, of self and substance in intimate confrontation ».
ils ont fermé la ville. fermé le dehors dans le dedans. un néant concentré. l’image s’est brusquement envolée parce que la porte grince et le vent emporte certaines choses. précautionneusement il oublie les choses lourdes comme les immeubles, dérange celles qui hésitent comme les livres (les pages tentent de fuir mais ne font que défiler dans un bruit de bord de mer), et les cheveux fins. le reste s’en va.
le vent c’est pour nous dire de courir après ce qui s’efface, mais depuis le silence ici il se fait rare. alors chaque bourrasque est un spectacle.
9 octobre 2018
3
ici le langage des mots n’existe plus. à force de se taire les gens sont devenus presque muets, parce que parler dans le silence qui amplifie la voix rend trop présentes les idées. c’est comme ça que j’ai appris à me taire, pour rencontrer des regards et des souffles qui disent mille choses. ainsi la ville et les gens ont un langage commun. un unison comparable à une osmose. Tout entendre. le moindre tremblement est un message que longtemps on avait oublié d’écouter. regarde le soleil. regarde mes yeux. pose ta main sur mon oreille. dis-moi. la nuit on lit des livres sous les grands draps. parfois je m’arrête et j’écoute la lecture intérieure des autres. tous ces mots qui attendent d’être dits dans toutes ces têtes au même endroit et au meme moment. j’y vois la fuite de quelqu’un qui a peur, le coeur et l’âme en peine, les montagnes pour atteindre des sommets et se faire prendre par le vent, une femme dans son salon qui regarde par la fenêtre une jeune fille et un enfant. j’ai tout lu de ces livres dans le silence du monde.
8 octobre 2018
2
la nuit on installe des grands lits dans la pièce principale pour former un dortoir pour tous. c’est idéal. c’est là qu’on se sent le mieux, comme à l’abri de la voix terriblement silencieuse qui maraude dehors. ce soir là ils ont soufflés dans de longs tubes en bois. c’était joli. des monstres qui veulent s’échapper, le tourment intérieur qui se tortille et vient chanter des mots dissonants. je m’allonge au sol pour me fondre à cette vibration. je me fond à un souffle. au siens. le language du souffle ressemble au langage des yeux mais il pince moins au coeur. il caresse la joue.