Errances

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Aujourd’hui, j’ai failli ne pas savoir quel jour on était.

Aujourd’hui, j’ai failli ne pas arriver trop tard pour le massicot.

Aujourd’hui, j’ai failli renverser mon bol de soupe.

Aujourd’hui, j’ai failli ne pas me retrouver avec du scotch partout.

Aujourd’hui, j’ai failli ne pas avoir les cheveux trop court.

Aujourd’hui, j’ai failli ne pas oublier le poulet.

Aujourd’hui, j’ai failli ne pas marcher dans la merde de chien.

Aujourd’hui, j’ai failli me casser la figure en pleine rue.

Les cheveux de mamie.

Aujourd’hui elle était là, dans son tout petit lit, bien installée sous ses draps blancs.
Aujourd’hui nous n’avons pas joué à la ronda elle était trop fatiguée de la nuit d’avant.
Aujourd’hui elle a ses yeux fermés, alors qu’il y a pépé, tonton, papa et maman.
Aujourd’hui nous partons sans l’embrasser je ne sais pas si je comprends.
Aujourd’hui il ne reste rien du passé, si ce n’est le souvenir des reflets bleus défraichis, de ses cheveux d’antan.

Persée from Benjamin Tejero on Vimeo.

Persée in progress

Afin de mettre toutes les chances de son côté le valeureux Persée entreprend une longue préparation physique aux vues de sa future rencontre avec la Gorgone. Ce n’est pas tous les jours quand même que l’on s’attaque à un demi-dieu, quoique…
Il commence son entrainement par bon nombre de tractions couplées à quelques abdos-fessiers et autres étirements. Ne pas oublier les poignets, c’est très important les poignets et les épaules aussi, déjà ce n’est pas ce qu’il y a de plus chiant a travailler et puis comme il va falloir manier de l’épée lourde avec la bête autant ne pas se rater.
Le consciencieux Persée n’oublie pas non plus de bien s’hydrater entre chaque exercice, une crampe est si vite arrivée.
Bientôt il sera prêt, et contrôlera une dernière fois dans le bouclier qu’Athéna lui à refilé le coiffé-décoiffé de ses cheveux couleur de blé.

Bruit d’un scintillement sur fond noir from LWK on Vimeo.

« Un tirex déambule dans un couloir, on ne peut pas le rater, il est comme un éléphant dans un corridor, à supposer que les éléphants existent, mais ce n’est pas le cas ici, car nous sommes à l’ère critacée. »

« Donne la ba-balle,

Donne la ba-balle »

Il me regarde, ses gros yeux globuleux fixant mes doigts, puis se mit à faire des tours sur lui-même. On aurait dit un fou. J’avais envie de lui hurler dessus, de le faire voler d’un coup de pied dans le derrière, mais je ne pouvais pas.

Je n’ai jamais aimé les chiens, encore moins les yorkshires, mais le garder est le seul petit boulot que j’ai trouvé pour payer mes études.