Retour en arrière
Retour en arrière from LWK on Vimeo.
Je le vis, au loin, sur le sable qui semblait brulant. Il était là, étendu, sa peau reflétait le soleil, et sa couleur n’en semblait que plus belle. Ses yeux un peu rond, me faisait penser à cette vieille amie que j’avais eu quand j’étais enfant. Sa queue remuait de temps à autre, un peu cachée. Elle frétillait sur le sol près de l’eau. Il faisait des vas et vient entre cette eau turquoise et cette grande surface jaunâtre, semblant craindre de se mouiller. Il était beau, je n’avais même jamais vu quelque chose d’aussi beau. Je m’approchais, doucement, lentement, sans bruit ni mouvement brusque. Parfois je m’arrêtais, en le regardant fixement. Il m’attirait. Quand je ne fut plus qu’à deux mètres de lui, il me regarda à son tour, il semblait même qu’il me souriait. Mais d’un sourire narquois. Il semblait qu’une heure s’était écoulée, quand je voulu lui sauter dessus. Mais il avait été plus rapide, et s’enfonça dans ce sol brulant.
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refoulé.
la frustration;
le silence.
Présente-toi donc à tes esclaves, en dépit de ces dégoûtés, avec un visage riant, une supériorité sans orgeuil: inspire leur le respect plutôt que la crainte.
Sénèque, Lettres à Lucilius, 46.
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