7h de sommeil pour perspective
C’est comme une veille de vacances, en plus petit.
Toute ma vie, je perdrai ma clé Usb car je ne la rangerai jamais dans un endroit normal pour une clé Usb.
Toute ma vie, je laisserai mes vêtements par terre lorsque je me déshabille avant de me coucher.
Toute ma vie, je galérerai à récupérer l’éponge au fond de l’évier car je ne l’ai pas poser sur le coté
Tout ma vie, je prévoirai une machine de sous vêtement uniquement lorsque je n’en ai plus de propre.
Toute ma vie, je laisserai mon chargeur branché même lorsqu’il n’y a plus rien à charger.
Toute ma vie, je préférerai entamer un pain frais plutôt que de prendre une tranche de pain plus vieux.
Toute ma vie, j’oublierai d’éteindre la WiFi avant de dormir.
Toute ma vie, je me perdrai en route car j’ai préféré faire confiance au GPS plutôt que de bien préparer mon itinéraire.
Un timbre c’est fait pour envoyer des choses.
S’il y a des choses que l’on a à s’envoyer,
à s’écrire, alors le timbre vit.
Aujourd’hui j’ai reçu un carnet de timbres.
Le carnet trône sur le lit.
Le carnet est mal à l’aise.
Le carnet ne me sert à rien.
Aujourd’hui tu m’as envoyé un carnet de timbre.
Qu’aurais- je dû écrire ?
C’est pas que je manque de choses à te dire
et pourtant,
le carnet reste planté la.
« Greg » est cordiste intérimaire, très fréquemment amené à partir de chez lui pour des chantiers en hauteur, il travaille hiver comme été sur le domaine des Sybelles.
Ancien joueur de tennis, il assure chaque année à Roland Garros la maintenance des terrains.
Et question cordes.. il n’est pas le dernier.
Demain est arrivé si vite.
Y’avait pourtant pas beaucoup de doute possible.
Et si demain n’avait pas été là, les autres jours non plus.
Alors bon, je préfère quand même comme c’est maintenant.
C’est surement mieux comme ça.
A 34 ans Céline veut quitter son travail de « maçon carreleur » dans l’entreprise familiale pour reprendre ses études de kiné à Paris. Pour réaliser son projet elle travaille cet hiver 15h par jour, 7 jours/7. Serveuse chez Bill, une restaurant d’altitude entre 8h et 17h,
elle enchaine avec 2h de ménages, pour reprendre un service de restauration
au village jusqu’à Minuit.
je publie pour la deuxième fois la même photo, puisque c’est la dernière à avoir été publiée sur « Ajouter un média »
Elle était là. Je la sentais. Sa respiration, sourde, lente, désaccordait le silence de la nuit. Elle restait immobile, à l’intérieur de cet espace clôt où j’étais, moi aussi , enfermé. Cela faisait plusieurs jour que sa présence avait été prouvé. Des traces extérieurs qu’elle seule aurait pu amener. Le vieil homme, malgré son âge, s’était, dès l’instant, lancé à sa chasse, avant d’abandonner au bout de deux jours. J’étais donc le premier à me trouver au même endroit avec elle. Respirant à peine, je n’osait plus bouger. Il était impossible de définir sa possible hostilité envers nous. En réalité, nous ne connaissions pratiquement rien d’elle. Les indices qu’elle avait laissé ne nous laissant aucune affirmation possible. Nous ne savions même pas par quel moyen elle arrivait à s’introduire ici. Le vieil homme avait pourtant enquêter, pas de trou dans les murs, les portes étaient solidement sceller. La voie des airs avait aussi été sécurisée grâce à un système de filet à mailles fines. Elle parvenait toujours entrer. L’idée qu’elle avait toujours été parmis nous avait commencer à s’immiscer dans les esprits. Le vieil homme refusait d’y croire mais n’arrivait à donner aucune autre solution. Je pense qu’une part intérieur de lui-même croyait fortement à cette possibilité mais pour lui qui avait connu la communauté depuis ses débuts, c’était impensable de l’affirmer. Cela aurait empirer les choses et elles n’ont pas besoin de ça. Elle s’était déplacé lentement derrière les poubelles. Il m’était impossible de la voir clairement mais les bruits émanaient bien de cette direction. L’ouïe restait ma seule arme. Je reculais prudemment. Ma main toucha le mur de parpaing froid. Je sursauta ce qui n’engendra aucune réaction chez elle. J’aurai voulu m’échapper mais la sortie ne figurait pas dans mes options. J’ai pétrifié par la peur. Rester ici immobile face à elle jusqu’au lever du jour était peut être ma meilleur chance. Il est aussi plausible que l’on retrouve mon corps, abandonné par la vie, aux premières lueur du petit matin.
Derrière il y a Barbara qui chante « Dis, quand reviendras-tu ? »
Elle dit que le temps qui passe
ne se rattrape guère.
Et je regarde cette image,
je remonte le fil,
et je fais mentir Barbara.
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