23 avril 2013
21 avril 2013
12 avril 2013
9 avril 2013
7 avril 2013
Chacun porte en soi une solitude incroyable, une pluralité inouïe, un cosmos insondable
« Chacun contient en lui des galaxies de rêves et de fantasmes, des élans inassouvis de désirs et d’amours, des abîmes de malheur, des immensités d’indifférence glacée, des embrasements d’astre de feu, des déferlements de haine, des égarements débiles, des éclairs de lucidité, des orages déments… »
Edgar Morin
4 avril 2013
1 avril 2013
29 mars 2013
Eternal sunshine of spotless mind…pour de vrai.
Est-il raisonnable d’effacer ses souvenirs sur le blog Usbek et Rica.
28 mars 2013
25 mars 2013
Moment Gris
Assis à son bureau, il lit un livre. Dehors le ciel est dégagé et le soleil de fin d’après-midi illumine son appartement et vient éclairer son visage. Il sent sa chaleur sur son visage, plisse les yeux et met sa main devant en regardant par la fenêtre. Il se lève et tire les grands rideaux d’un coup sec plongeant la pièce dans la semi-obscurité. Il allume la lumière de son bureau, reprend son livre posé sur la grande table noire et recommence à lire. Il n’arrive pas à se concentrer, il relit trois fois la même ligne, lève les yeux au ciel et soupire. Alors, il rallume son ordinateur, branche le câble de ses enceintes et met de la musique. Il commence à aller sur internet, mais se lasse avant même d’avoir commencé. Alors, il se lève, va chercher sa couverture sur le canapé et s’enroule dedans. Il ne sait pas quoi faire, il se dirige vers la chaîne hi-fi et augmente le volume. Il se retourne et commence à tourner en rond dans l’appartement, semblant préoccupé. Il marche en fixant le parquet, celui-ci est abîmé et le vernis est parti à certains endroits laissant des reliefs clairs sur le sol. Il évite le canapé, va jusqu’au couloir, fais demi-tour, passe devant la table basse, revient à son bureau et se rassoit. Reprends son livre, n’arrive pas à lire, coupe la musique et regarde dans le vide.
22 mars 2013
les autres
« Je ne sais pas ce que je suis mais je ne suis pas les autres »
Albert camus
16 mars 2013
14 mars 2013
10 mars 2013
9 mars 2013
6 mars 2013
4 mars 2013
1 mars 2013
28 février 2013
26 février 2013
25 février 2013
De la dangerosité du quotidien
« Il ne faut pas douter de l’essence dangereuse du quotidien, ni de ce malaise qui nous en saisit, chaque fois que, par un saut imprévisible, nous nous en écartons et, nous tenant en face de lui, découvrons que rien précisément ne nous fait face : « Comment ? C’est cela, ma vie quotidienne ? » Non seulement, il n’en faut pas douter, mais il ne faut pas la redouter, il faudrait bien plutôt chercher à ressaisir la secrète capacité destructrice qui est là en jeu, la force corrosive de l’anonymat humain, l’usure infinie. Le héros, pourtant homme de courage, est celui qui a peur du quotidien et qui en a peur, non pas parce qu’il craint d’y avoir trop à son aise, mais parce qu’il redoute d’y rencontrer le plus redoutable : une puissance de dissolution. Le quotidien récuse les valeurs héroïques, mais c’est qu’il récuse bien davantage, toutes les valeurs et l’idée même de valeur, ruinant toujours à nouveau la différence abusive entre authenticité et inauthenticité. L’indifférence journalière se situe à un niveau où la question de valeur ne se pose pas : il y a du quotidien (sans sujet, sans objet), et tandis qu’il y en a, le « il » quotidien n’a pas à valoir et, si la valeur prétend cependant intervenir, alors « il » ne vaut « rien » et « rien » ne vaut à son contact. Faire l’expérience de la quotidienneté, c’est se mettre à l’épreuve du nihilisme radical qui est comme son essence et par lequel, dans le vide qui l’anime, elle ne cesse de détenir le principe de sa propre critique. »
Maurice Blanchot.