nath ça rote
« … il me porte en escaladant très vite les marches, il me dépose dans les bras de mon grand-père et de ma grand-mère qui sont là tous deux devant la porte, dans leurs longues chemises de nuit blanches… »
Nathalie Sarraute
« … il me porte en escaladant très vite les marches, il me dépose dans les bras de mon grand-père et de ma grand-mère qui sont là tous deux devant la porte, dans leurs longues chemises de nuit blanches… »
Nathalie Sarraute
frapper sur ton ami
musique de bois dans un territoire abandonné
il y a bien longtemps que la brise a volé le souffle
le grain ne saute pas aux yeux
avant je n’avais rien
le vagin est sous terrain
le col en bas de la montagne
maintenant l’invité calcule les chantiers qui restent à faire
les malheurs de janvier sont arrivés parmi les cent kilos
ton rire me fait avaler plus vite
déglutir en silence
boule de pu dans l’aine
l’âne broute le déshérité
l’étiquette a été collé
sur le flanc de l’animal
l’animal feule quand tu t’essuie l’anus
le brouillon enregistré oublie la majuscule du début.
Une grosse bite m’a giflée
Essayée de rentrer dans mon nez
Elle me glissait entre les doigts
J’ai fini par la serrer entre mes cuisses
Je l’ai coincée
Et la je l’ai découpée
en petits dés que j’ai rangé
dans des sachets
ça sera mon goûter.
Sur le roseau
Le plexus c’est brisé
ça n’a pas fait de bruit quand c’est tombé
Ma moustache dégouline
Une flaque de colle
s’est formé sous mes pieds.
Il fait froid et piquant
Le bruit du moteur s’est arrêté
Il était parti amener des flocons à la fourrière
Le sol est vide
Les choux ne seront pas récoltés cette année.
Une rigole dans le creux du cou
Dépassement de limitation de vitesse
C’est un intellectuel un peu trop long
Un rond point sans sorties.
Je suis à vendre
Une réduction de 50% si vous prenez plus de 3kg au mètre carré
Et un bon d’achat pour la prochaine fois
Attention ça tache
Et ça part pas avant l’été.
au delà d’un Si
se cache une Raie
le Sol se dérobe
au contact de ton Dos
Fa ne veut rien dire
Là où l’alouette
devient Mi-figue Mi-raisin
– Bon, tu as raison… mais pour ce qui est des clochettes, ça non, je les entends… et aussi des bruits de crécelle, le crépitement des fleurs de celluloïd rouges, roses, mauves, tournant au vent…
Enfance, Nathalie Sarraute
j’hésite encore entre les choses et les rues
je monte à l’escabeau deux de ses pieds sont dans le vide
l’ampoule me brule l’anus
la facture remplit la solitude de sens
sous terre l’haleine dérive vers le large
projet de création de nouveaux archipels dans le coin de la pièce.
j’ai mouillé le chemin avec ma chatte
la pluie est tombé sur ses genoux
le cri ne vient pas du muet dont j’ai accouché
l’hiver sera plus rude qu’hier
plus vide que demain
la tomate pleure dans des jupes .
Aussi simple que l’est ta main, te voici nue:
lisse, terrestre, fine et ronde, transparente,
tu as des lignes de lune, chemin de pomme,
toute nue tu es mince comme le blé nu.
Nue tu es bleue, du bleu de la nuit à Cuba
l’étoile en tes cheveux se mêle au liseron,
toute nue tu es jaune et tu es gigantesque,
on dirait un été dans une église d’or.
Nue te voici petite ainsi qu’un de tes ongles,
courbe, rose, subtile jusqu’au point du jour
qui te verra rentrer au souterrain du monde
comme un long tunnel de travaux, de costumes:
et ta clarté s’éteint et s’habille et s’effeuille
et devient à nouveau une main toute nue.
27, La Centaine d’amour, Pablo Neruda
j’égoutte des pétales
dans un puit de farine
quand les yeux sont tournés
être prête à dissimuler
les pleurs
sur le monde de l’habitude
entre les rails l’arbre s’est coupé en deux
un seul coup d’épée
des offrandes se dérobent
les abeilles avalent le sel de l’océan
c’est sonore et indolore
putain de discours sans fin
dans un sous entendu ça pourrait passer
distordre la verité
laisser aller le blues
dans un sous jassement d’abstinence
ça jacasse sous les pavés
les mauvaises herbes traversent le tissage des graviers.
isoler le puit qui avale la salive une fois sur trois
se tendre en vidant l’estomac du mouton
c’est l’encre qui remplit le gobelet écrasé sous ton poids
la perte des eaux déshérite les ovules
dans son nom le secret boit la bave au coin de ma bouche
verser du solide dans les boucles du mouton
sa cave cache des creux
grosse tornade
très grosse tomate coincé sur le bord de la porte
c’est une tomate qui n’arrête pas de grossir
pourtant elle rêve juste d’une chose qui est de disparaître, que personne ne la regarde
mais elle grossit encore
encore encore encore
encore encore
encore
et pouf elle se transforme en petit oignon coincé dans un bocal de cornichons
bim ça revient
plus vite qu’un cheval au galop
la gorge nouée
et pourtant rien n’est encore arrivée
ça tétanise
oh qu’esquej’mesenscon
c’est pourtant rien
mais j’ai peur
j’ai l’impression d’être un pauvre tétard qu’on a mis sur la terre ferme beaucoup trop tot
derrière ses airs de muet
les chevaux font la course
se comparent les crinières
et ne mangent plus d’avoine
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