14 février 2021
19 janvier 2021
18 janvier 2021
11 janvier 2021
J’ai trouvé un certain réconfort à aller visiter des inconnus quand la nuit tombe.
J’ai trouvé un certain réconfort à aller visiter des inconnus quand la nuit tombe.
Tout était prévu, je ne laisserai pas la solitude passer la porte, il me suffisait de moi-même la franchir pour aller sonner chez l’Autre. Je suis toujours surpris de l’effet que je leur fait et de leurs façons. J’aime à me dire que là est mon but, de rencontrer tous ces garçons, de les questionner sur leurs mondes, bien moins sur la raison de ma présence dans leurs draps.
Cela me prend comme une autre naissance, une parenthèse hormonale, dans laquelle j’ai un masque royal, qui franchit tous les murs de la ville. La gêne ne peut plus me toucher lorsque je les regarde dans les yeux sans même parfois connaître leurs noms. Elle m’apparaît minuscule quand il s’agit d’osciller entre l’appétit sexuel et le manque profond d’amour des hommes qui me font face.
20 décembre 2020
Les merdeux sont toujours parmi nous
Ce soir je me plains, je ne vais pas faire de jolies tournures de phrase pour vous expliquer à quel point je vomis sur les hommes.
Cela fait plus d’une heure que je m’embrouille avec ce gars, qui a choisi de poster sur un groupe Facebook d’étudiants rennais le profil Tinder d’une fille, qui, voulant montrer son engagement, précise fermement sa recherche d’une personne inclusive et déconstruite. Alexandre, avec sa tête de merdeux d’école de commerce, ne puit s’empêcher de screener le bail et de l’envoyer sur un groupe public pour attirer les autres paires de couilles en manque de reconnaissance. Appeler au rassemblement autour de la paria aura toujours été la stratégie gagnante de l’homme hétérosexuel.
Moi je leur propose de monter un groupe, comme un grand boysband, et ils s’appelleraient les « merdeux ». Ou les « venez on se fout de la gueule de la première personne venue parce que j’ai besoin d’être validé dans ma masculinité menacée par un monde qui se penche de plus en plus sur la légitimité de mes privilèges », mais ce serait plus long, moins pratique.
Alexandre, se voyant agressé par mon accusation, questionnant cette fois-ci la légitimité de son post Facebook, continue de balancer des screen de profils Tinder, qui méritent forcément d’être pointés du doigt : appel à l’inclusivité, écolos, féministes et anti-TERF, autant de causes qui méritent d’être shamé sur la place publique, bien sûr.
Eh bien Alexandre en ce soir du 19 Décembre, je te souhaite d’aller t’asseoir sur un pieux, et je t’invite à ne pas oublier que ta méchanceté gratuite ne traduit que ton inquiétude quant au grondement d’un monde qui change, et qui va sûrement questionner ton règne d’homme cis hétéro blanc. Je te laisse, en attendant ton heure, retourner à ta soirée rooftop, siroter ton rosé piscine en écoutant du Bon Entendeur, comme un merdeux basique dont tu es la caricature.
15 décembre 2020
Médaillé.e de béton
Ce soir j’en appelle à mes faiblard.e.s, piétiné.e.s par ces égos masculins brûlants de nous montrer leurs performances. Ne vous débattez jamais, vos pleurs feront un plus bel océan, de leur marathon infâme, nous irons les y noyer.
11 décembre 2020
Appréhender le rêve, ou le pouvoir de la projection
Le corps et ses raccourcis vous offre l’obscurité des paupières et la tranquillité de l’état de sommeil. C’est de votre esprit qu’il vous faudra vous déjouer, attraper de vos paumes les séquences animées qu’il vous lancera, pour en saisir grossièrement les procédés narratifs, afin de pouvoir vous en échapper.
- Ne vous arrêtez pas sur vos vieux démons, ce garçon qui vous fait l’amour n’est qu’une invitation à un réveil difficile
- Le requiem que vous entendez n’est pas un monde qui sonne l’heure de fin, le jour fini toujours par se lever
- Si le travail vous apparait, notez en chaque image. L’exploration rêvée de votre pratique peut toujours vous servir.
- S’il vous est transcrit une situation difficilement vécue, ne soyez pas affairés, vous avez sûrement encore quelque chose à y faire, un détail manqué, un regret.
Il s’agit enfin de vous méfier de ces projections, de cette plongée dans le sens du rêve. Celui-ci n’appartiendra jamais à notre monde, il ne peut vous abîmer le corps, il s’agit de s’en assouvir : enflammez-le, portez-le à votre cou sur un fil d’or, peignez-le d’une encre opaque.
25 novembre 2020
16 novembre 2020
Du passé #1
La chambre d’enfant, ça permet de retrouver des choses passées
Quelques constats :
15 ans plus tard, je dessine toujours comme un enfant
Ma vieille montre me manque
Les seuls hommes qui m’ont marqué sont des drogués qui ne m’ont jamais vraiment voulu de bien
On m’a toujours écrit de jolis mots
La coupe au bol c’est pas mon truc, ça me donne un air hyper énervant
12 novembre 2020
En train d’expliquer à un garçon inconnu pourquoi je crois en l’humain
Alors oui je suis peut-être naïf, mais j’ai pourtant bien l’impression qu’avec un peu d’empathie et d’intimité on pourrait tous mieux se porter. Ne sortez pas les arcs-en-ciel, je vous parle de communiquer, d’avouer ses fragilités enfantines et de se laisser écouter.
Ce n’est qu’une ébauche, mais j’y crois. Bien sûr que toi tu es bien plus adulé, en affichant ton dédain pour un monde déjà brûlé. Je ne comprends pas cette mode de la dystopie, on s’affiche tous enchaînés et ensanglantés, sur des fonds en béton, et puis crâne, barbelés et seringues.
Si j’en suis mes instincts on est tous là pour se rentrer dedans, pour se toucher et se pleurer dans les bras. On est tous là pour l’Amour, les amitiés et les corps. On est tous là au moins pour le sexe.
Alors moi je préfère essayer de nous sauver plutôt que d’afficher ce dédain, trop facile de parler de destruction, parlez moi de la suite. Je veux tout détruire, mais on se retrouve après, dans les ruines. On mettra deux trois posters sur des murs décharnés.
10 novembre 2020
8 novembre 2020
J’écris ça là une fois, juste une seule fois, après plus jamais
Quand je dors seul (beaucoup), je rêve de toi
Tu reviens et tu me dis qu’on se pardonne
Tu me dis qu’on ne s’est pas rencontrés à la bonne date
Qu’on se connait et qu’on ne s’oubliera pas
Moi je te propose de ne plus revenir
La dernière fois que je t’ai vu tu me tournais le dos dans la rue
Tu portais un joli manteau sur ton grand dos
(Tu ne m’as pas vu)
Comme je te l’ai dis, j’ai eu cet élan de familiarité
Comme si ma vie me passait devant les yeux sans me sourire
Je t’ai dit que tu étais mon premier et seul amour jusqu’à présent
Enfin ça, des mois après, (je t’écrivais tard, sous la pluie)
Et tu m’as seulement répondu qu’effectivement, tu trouvais ton manteau joli
Je note ça là parce que j’y repense, pour que tu sois enfermé dans des mots sur internet,
S’il-te-plaît arrêtes de venir quand je dors seul
31 octobre 2020
29 octobre 2020
à Š.K
Si tu savais comme ton message me fait du bien
Ici c’est la détresse.
Rester chez mes parents, les haïr, ou rester seul, et dépérir. J’étais dans une telle montée d’euphorie depuis la rentrée, la nouvelle me met face au mur.
En attendant de trouver une solution (qui n’existe pas), merci de te signaler, j’ai hâte d’échanger mes détresses avec toi pendant ce mois d’enfer qui nous attend.
J’espère que cette boutique ne dépérira pas (comme nous)
J’espère que Rennes te retrouvera
Je ne suis pas mort, je n’ai pas le temps, j’en aurais bientôt, je vais te tuer, tu me tueras aussi
Bisous
26 octobre 2020
Octobre
Je vais bien. Les gens m’embrassent et je les embrasse en retour.
Malgré la pluie et le mauvais oeil, non celui des Autres, j’ai envie de voir le monde.
Je plaîs même aux garçons.
13 octobre 2020
à Š.K
Tu viens seulement de partir ? Ou alors tu pars de Caen ? Je crois que je suis perdu
Eh bien moi je m’ennuie, j’ai la flemme et il fait déjà nuit, j’ai passé un joli week-end et je crois que la semaine ne va pas suivre le mouvement, mais tant pis
Merci à toi d’avoir fait trainer mon samedi, d’avoir laissé couler mon dimanche, et de m’avoir embrassé, surtout
Bonne nuit à toi joli garçon