Isaac est indépendant.
Vraiment indépendant.
C’est important d’insister sur ce point, il y tient.
Isaac est indépendant au point qu’il rigole à ses propres blagues.
A plus petite échelle, on pourrait dire qu’il fait à manger pour lui et seulement pour lui.
A plus grande, Isaac est son propre ami, amant, frère, père, mère, professeur.
Seul Isaac peut comprendre Isaac et l’élever à une version supérieure de lui même.
Bien-sur, c’est volontaire, Isaac n’est pas inconscient.
Isaac estime qu’il n’a besoin de personne, ni pour l’éduquer, ni pour l’aimer, ni pour lui procurer du plaisir.
Isaac s’auto suffit.
C’est très important à ses yeux.
A tel point qu’il fuit les autres.
Peut être qu’au fond, une fois les avoir côtoyé -les autre- il aurait trop peur de se rendre compte qu’il en a besoin.
Alors il ne fréquente pas les autres. Il se fréquente lui même. Il en est heureux.
Il ne demande jamais un renseignement, quitte à se tromper.
« Il faut faire ses propres erreurs pour avancer » à dit un jour quelqu’un, il ne sait plus qui. Mais cette phrase il l’aime bien.
Isaac ne fait que ça. Ses propres erreurs. Il ne prend jamais celle des autres pour modèles, non, ce ne sont pas les siennes.
Déjà par principe, il n’utiliserait jamais les expériences d’autrui à ses propres fins, et puis surtout, ce n’est pas comme si il en avait besoin puisqu’il est auto-suffisant.
Ne vous méprenez pas, ce n’est pas facile. C’est un travail constant sur sois même.
C’est comme si vous faisiez un tout nouveau monde, ou tout est à inventer, tout est à définir.
A l’avenir, Isaac espère même vivre grâce à ses propres moyens, avec ses propres inventions, sa propre monnaie, ses propres ressources.
Il aimerait même tout déconstruire, inventer son propre langage, la signification de ses propres mots.
Parfois il se demande même si le fait de vivre sur la terre ne limite pas le pouvoir de son auto-suffisance.