24 mars 2021
13 mars 2021
21 février 2021
17 février 2021
12 février 2021
4 février 2021
Le masque d’épines
Ce sont ces regards en plongée, les word-vomit des cinq premières minutes. Il y a une habitude qui fait abattre les autres pour se clamer survivant, montrer ses dents, sûrement pour affirmer sa malice. Mais ! cela n’ira pas bien loin,
30 janvier 2021
12 janvier 2021
Les masques de Claude Cahun
Mon amie n’est jamais masquée,
Elle a ce pouvoir de s’animer à même la peau.
Mais de ces bijoux dont elle me voit me parer,
Ne sont que des épisodes de moi-même,
M’a-t-elle affirmé.
11 janvier 2021
J’ai trouvé un certain réconfort à aller visiter des inconnus quand la nuit tombe.
J’ai trouvé un certain réconfort à aller visiter des inconnus quand la nuit tombe.
Tout était prévu, je ne laisserai pas la solitude passer la porte, il me suffisait de moi-même la franchir pour aller sonner chez l’Autre. Je suis toujours surpris de l’effet que je leur fait et de leurs façons. J’aime à me dire que là est mon but, de rencontrer tous ces garçons, de les questionner sur leurs mondes, bien moins sur la raison de ma présence dans leurs draps.
Cela me prend comme une autre naissance, une parenthèse hormonale, dans laquelle j’ai un masque royal, qui franchit tous les murs de la ville. La gêne ne peut plus me toucher lorsque je les regarde dans les yeux sans même parfois connaître leurs noms. Elle m’apparaît minuscule quand il s’agit d’osciller entre l’appétit sexuel et le manque profond d’amour des hommes qui me font face.
27 décembre 2020
24 décembre 2020
La Grande Mascarade
- Pour moi c’est comme une occasion d’être gêné, mais tous ensemble. Je suis un acteur, on fait tous semblant, chacun a son rôle.
- Ah mais ouai ! Et moi je suis l’ingé son. On sait pas pourquoi il est sur la scène, mais on essaye quand même de lui donner la réplique. Et moi j’suis là, « ouai c’est bien, je prends le son c’est déjà ça ». Tout le monde sait que j’ai aucune envie d’être acteur.
22 décembre 2020
D’une prédisposition à se sentir seul
Pourquoi je suis ici ?
Pourquoi j’y reste ?
Pourquoi je ne pars pas sans plus jamais donner de nouvelles ?
Pourquoi je m’inflige ce masque, celui de la voix grave et du regard fuyant, le plus horrible ?
Un jour on m’a dit que de se penser comme un repère sur un planisphère aidait à vivre. De se voir au milieu d’un monde peuplé rappelait les possibilités, ces échappatoires urgents, qu’il nous est libre de saisir.
Depuis je me pense comme un point sur une carte et je me sens toujours aussi seul.
13 décembre 2020
8 décembre 2020
Le masque
Le 24 Avril 2020, j’écrivais :
« Il y a les Hommes et il y a les Arts.
Les Hommes, on peut les trouver sur les côtes à peindre la mer, dans une urgence des ressentis. S’ils leur manque la parole, les cris leur sont toujours possibles par la touche, le geste ou la couleur.
L’attrait pour les Arts serait-il seulement un appel à autre langage ? Un système de symboles et de définitions poreuses, vacillant entre universalité des formes et interprétations ? Auraient-on élaboré un champ infini de moyens pour modeler l’individu, de sa chair à ce qui l’habite, de ses premiers pas à la terre qu’ils ont foulé ?
Moi je pense que c’est une cabane. Un autre lieu (heteros topos) dans lequel il y aurait tous les outils nécessaire à élaborer mon utopie (ou topos). En entrant dans cette cabane, je perds mes peaux et mes muscles, mes cheveux et mes ongles. Il ne me reste plus qu’à plonger mes doigts dans mes tripes pour en tirer des épisodes : des moments vécus, des pensées bleues ou des actes manqués. Ainsi je les manipule et les façonne, puis je les organise et les range.
C’est en quittant ma cabane, en enfilant mes habits lourds et opaques, que je porte un premier regard sur ma création, je vais tenter de me rappeler de sa forme et de ses couleurs, pour en emporter son essence.
Puis je m’éloigne de l’édifice pour reprendre ma chair et remplir mes poumons. »
Aujourd’hui je sais ce que je façonnais dans cette cabane, le masque.
22 novembre 2020
18 novembre 2020
Portraits de famille
The Legend of Leigh Bowery, Charles Atlas for Arte, 2002 (disponible sur youtube)
8 novembre 2020
26 octobre 2020
15 octobre 2020
masque #1
Et puis « sociable et chaleureux », qu’elle me dit. Large sourire, de grands gestes, un ton préparé, mais un regard toujours fuyant.
Je ne connais pas encore ces gens autour de la table, le garçon a pris un vin blanc sec, « surtout pas fruité », et j’accroche son attention. J’ai compris qu’il avait besoin d’être validé, sûrement par mes larges épaules, moins par mes ongles vernis.
La première fille est théâtrale, presque énervante. Un demi, elle attend la blague.
La seconde me protège, embaume les échanges. Enthousiaste à vous en faire dire que ce soir est un joli soir.
Et moi, masque « sociable et chaleureux », à savoir ce que vous voulez de moi, à voir le doigt qui glisse quand elle a posé son verre, à lire ton égo dans tes prises de voix.