Mme et M. Geneviève Schwenck, Mme et M. Eliane François, M. et Mme Claude Leclercq, ses enfants, ses petits-enfants et arrière-petits-enfants, parents et alliés
ont la tristesse de vous faire part du décès de
Madame Marie LECLERCQ née ESCALLIER
survenu à l’âge de 96 ans. Les obsèques auront lieu en l’église du Mélèzet aux Orres, le jeudi 31 mars à quinze heures. Condoléances sur registre.
Pas de serrements de mains.
La famille remercie par avance toutes les personnes qui auront pris part à sa peine. Pompes Funèbres Bach Embrun-Guillestre
Cérémonie :
Obsèques en l’église du Mélèzet aux Orres jeudi 31 mars 2011 à 15:00 en l’église du Mélèzet aux Orres 05200 Les Orres France
C’est mon coin, mes 5 m2, c’est mon camion et c’est ma caisse. C’est mes clients, mes préférés et ceux que je peux pas encadrer. Ici je rends la justice. J’ai mon barème et il fait loi. Ici je fais payer l’impolitesse, le manque de savoir-vivre. Vous ne le savez probablement pas, à moins de revenir meilleur ou pire la semaine d’après, mais c’est comme ça.
Ici la malhonnêteté devient justice, et ça ne m’empêchera pas de dormir cette nuit.
Vous ne faites pas la queue? Dix minutes d’attente.
Vous ne dites pas bonjour? Dix centimes de plus.
Vous ne lâchez même pas un sourire coincé? J’arrondis à la dizaine supérieure.
Vous sortez à 7 heures du matin, dans un gling-gling de pièce un billet de 50 euros en vous excusant de ne pas avoir la monnaie? Je vous rendrai le tout en pièces jaunes et je ne prête pas la brouette.
Et si vous touchez le pain, je risque de vous vendre celui qui est tombé par terre.
Je suis l’autruche rouillée au torticolis, condamnée à regarder par-dessous, chacune des vertèbres paralysées par mille petits clous oxydés. Le temps de faire craquer chacune d’elles, je tire sur mon cou, mais mes cils résistent et s’emmêlent: ma tête devient une racine.
Extrait du magazine Bien sûr Santé, le magazine gratuit de la prévention dans le présentoir d’une salle d’attente de généraliste « Votre médecin vous offre ce magazine »…
Je suis allée trois fois au Mont Saint Michel. La première fois, j’en ai ramené le néant, car j’étais bébé. La seconde fois, j’ai ramené un rhume, car il y avait du vent. La troisième fois, j’en ai ramené un regret: celui d’avoir laissé là-bas, dans la boutique de souvenirs, la réponse à tout mes problèmes: une masse d’arme en mousse.
To be or not to be. Eh bien, ce n’est pas la question. Moi, je ne demande pas mieux. Qu’est-ce que c’est qu’une noix? Rien du tout. Une noix, c’est une noix. Casser une noix, c’est casser une noix. D’un coté on casse des noix, de l’autre coté on raccommode la porcelaine cassée. Et peut-être que si demain on venait me proposer de raccommoder les noix que je casse aujourd’hui, peut-être que je ne dirai pas non. Ou alors, ou alors, ou alors, il ne fallait pas inventer les casse-noix, bande de saligauds, moi je prend les choses comme je les trouve !
C’est amusant, de casser des noix. Le bruit, quand j’étais petit, ça me faisait rire. Crac.
Seulement maintenant, il faut faire attention à ne pas abîmer l’intérieur, parce que dans confiserie, on ne plaisante pas. L’intérieur, ça ressemble à un petit cerveau, alors doucement! On a pas le droit, hein? On a pas le droit de vous les abîmer vos petits cerveaux. Faut faire attention. Faut être poli. Poli ! Hein ? …Pauvre Yorrick, va! … Eh bien moi, je les casserai comme je veux, mes noix ! (…)
Aujourd’hui, on est le 31 mars, alors Nadine veut prendre son premier bain de l’année. Elle ressort son vieux maillot du placard, celui qui est usé au niveau des fesses. Mais c’est pas grave, à cette période il n’y a personne pour le voir.
Mais comme l’eau est trop froide, elle met des bottes…
J’ai appris comme nous tous les règles de grammaire, sur mon banc d’école primaire, en polycopiés-découpés-collés avec la date du jour dans le cahier au protége-cahier orange. Il y a les règles des accents «graves» et «aigus».C’est comme ça et pas autrement. Je les ai oublié, on m’a rappelé à l’ordre, on m’a crié dessus, on m’a rayé en rouge mes accents, et gribouillé mes chiffres à l’envers… On m’a dit que je n’entendais que ce que je voulais. «Combien de fois je te l’ai dit, les cygnes n’aiment pas les raies!»…Bon, au bout d’un matraquage de vingt-deux ans, c’est acquis. Et ça ne changera probablement jamais. Les cygnes n’aiment pas les raies, et j’ai intérêt de m’en souvenir, car sans ça je passerai pour une inculte pour le reste de ma vie. Aujourd’hui je fais mes accents dans le bon sens (enfin surtout les circonflexes) et je ne fais plus mes chiffres à l’envers (si je ne réfléchis pas). Je n’ai jamais demandé de preuves que c’était moi qui me trompais ou si c’était les autres. C’est peut être eux qui étaient dislexiques après tout.
Je me suis dis ça pour le première fois à onze ans, le jour ou moi et ma classe étions parti voir une exposition sur Brest au temps de l’académie de Marine, au XVIII éme siécle. On nous y montra des cartes de l’époque. Personne n’avait reconnu la pointe bretonne, sauf moi. À l’époque, la convention Nord en haut et Sud en bas n’existait pas encore. Alors je me suis dit qu’on me faisait vraiment une crise pour rien, pour ces foutus accents…
Et j’ai aussi compris que le sens devrait s’écrire S.E.N.E.S, comme KAYAK… (dans les deux sens pareil), et que le pourquoi n’a qu’une réponse : le «parce que».
Donc on m’avait attribué depuis mes cinq ans « un manque de maturité » pour des chiffres à l’envers, mais pendant 1800 ans on a fait des cartes dans le mauvais sens ! Une injustice, en somme.
Aujourd’hui je suis rentrée dans le moule. Mais pour ne pas donner raison à tous mes maîtres, je continuerai à glisser une «faute» ou deux ici et là.
Je nage dans ma tête et dans mes vêtements.
Après tout il existe bien des poissons volants !
Attrapez moi par mon hameçon, car vous ne m’aurez pas avec vos bons mots.
Mary Floran
Catégorie: Auteur
Dates bio: 1856-1934
Activité: 1889-1933
Marie Leclercq née Guichard est née le 10 septembre 1856, fille de Henri Amédée Louis Guichard (1817-1893) et de son épouse Marie Albertine Joséphine de Beaulaincourt de Marles (1822-1887). Marie a vu le jour au 15 Rue Ringois, à Abbeville (Somme), ville dans laquelle M. Guichard était juge au Tribunal de première instance. Elle s’est éteinte en 1934, à l’âge de 78 ans, en son château de Beauvoir.
Le 10 avril 1883, elle épouse Florent Leclercq (1857-1937), dont elle aura trois enfants, Maurice (1884), Michel (1889) et Colette (1891). Le couple s’établit au château de Beauvoir.
Marie Guichard semble se lancer dans l’écriture en 1889, probablement peu après la naissance de son second fils, sous le nom de Mary Floran, pseudonyme dérivé du prénom de son époux.
Elle publia plus de quarante romans entre 1889 et 1930, dont plusieurs furent récompensés par des prix de l’Académie française.